L’appel à l'interdiction de pétroliers sur la côte nord du Pacifique s'intensifie : les Premières nations et les industries côtières unissent leurs forces à Ottawa et font pression pour une nouvelle loi

Pour diffusion immédiate : Le 30 novembre 2010

L’appel à l'interdiction de pétroliers sur la côte nord du Pacifique s'intensifie : les Premières nations et les industries côtières unissent leurs forces à Ottawa et font pression pour une nouvelle loi

La délégation dit que les pétroliers menacent les économies et les communautés côtières.

Ottawa – Une délégation sans précédent composée de membres des Premières nations et de représentants de la pêche commerciale, du tourisme, et des groupes environnementaux de la côte nord du Pacifique du Canada est à Ottawa aujourd'hui pour demander au Parlement d’adopter une loi interdisant les pétroliers.

Actuellement, le gouvernement fédéral examine une proposition visant à introduire plus de 200 pétroliers par année sur la côte nord du Pacifique – l’une des eaux les plus dangereuses du monde, malgré les sondages qui montrent que 80 pour cent des Britanno-Colombiens appuient une interdiction imposée par la loi.

« Nos nations ont déclaré une interdiction de pétroliers dans nos eaux parce qu’une marée noire sur la côte de la C-.B ferait effondrer nos moyens de subsistance et dégraderait notre patrimoine », a déclaré Art Sterritt, directeur exécutif des Premières nations côtières, une alliance de neuf Premières nations. « Nous avons utilisé notre droit ancestral pour interdire aux pétroliers de naviguer dans nos eaux. Le Parti libéral du Canada et le Nouveau Parti démocratique ont reconnu l'importance de protéger cette côte, et maintenant il est temps que le Parlement se joint à nous en légiférant une interdiction fédérale sur les pétroliers dans cette région. »

La délégation, qui est composée du United Fisherman and Allied Workers’ Union, le Wilderness Tourism Association, la Living Oceans Society, Forest Ethics, Dogwood Initiative, l’association West Coast Environmental Law et Riki Ott, experte en toxicologie marine et en matière de déversement de l'Exxon Valdez, rencontrera des députés pour leur rappeler que cette région côtière – y compris la forêt pluviale du Grand Ours – abrite des baleines à bosse et des orques, en plus de soutenir une économie dynamique composée entre autre de l'industrie de l'écotourisme qui emploie des dizaines de milliers de Canadiens.

« Le meilleur plan d'affaires pour mon industrie est une interdiction des pétroliers », a déclaré Evan Loveless, directeur exécutif du Wilderness Tourism Association. « L'industrie du tourisme axé sur la nature rapporte 1,5 milliards de dollars chaque année en Colombie-Britannique. C’est un important moteur pour l’industrie du tourisme qui rapporte 13 milliards de dollars à l’économie provinciale. La

circulation des pétroliers et la menace constante d'un déversement de pétrole réduiront la croissance de l'industrie touristique, tandis qu'un déversement de pétrole mettrait fin à notre industrie. »
« Nos communautés côtières dépendent d'un environnement sain », a déclaré Arnold Nagy du United Fishermen and Allied Workers’ Union. « Un déversement de pétrole détruirait l'économie du littoral qui dépend des ressources de l'océan. Les risques pour nos communautés et l'industrie de la pêche sont très sérieuses. Nous devons tirer les enseignements de nos erreurs afin de ne pas répéter celles qui ont conduit à la catastrophe de l'Exxon Valdez. Nous ne devons pas mettre notre côte à risque d’une marée noire. Le Parlement doit agir immédiatement pour protéger la côte. »

« Le Canada a la chance d'éviter une catastrophe comme celle de l'Exxon Valdez avant qu'elle ne survienne », a déclaré Riki Ott, biologiste marine et pêcheuse qui a vécu la catastrophe de l’Exxon Valdez. « Je viens de passer six mois à observer la marée noire causée par BP et j'ai vu comment les déversements de pétrole peuvent détruire les communautés côtières et les stocks de poissons dont ils dépendent. Dans ma communauté en Alaska, les stocks de poissons ne se sont jamais rétablis. Vingt et un ans se sont écoulés et le pétrole brut est toujours sur nos plages. »

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Renseignements supplémentaires :

(en français) Josh Paterson, avocat, West Coast Environmental Law: 778-829-8973
(en français) Nikki Skuce, directrice de la campagne de l’énergie, ForestEthics: 778-210-0117

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